Je rappelle qu’il n’est pas rare de rendre malade au nom de la santé comme je l’ai montré dans un article précédent [6]. Vu ce qui se passe en ce moment avec le Covid-19, on peut raisonnablement penser qu’on est également en train de détruire la démocratie et gravement atteindre aux libertés fondamentales encore une fois au nom de la santé (voir cet autre article récent : https://www.jeremie-mercier.com/covid-19-crise-sanitaire-ou-crise-democratique/)
Pour conclure, alors que les autorités « de santé » comme les autorités gouvernementales de nombreux pays mentent de façon éhontée aussi bien sur la dangerosité du Covid-19 que sur l’intérêt des mesures mises en place pour lutter contre cette maladie, il est temps plus que jamais de reprendre ton pouvoir sur ta santé, sur ta vie et sur tes libertés !
J'attends tes commentaires ci-dessous :)
Retranscription de la vidéo :
[Jérémie Mercier] : Bonjour à tous, bonjour à toutes ! C'est Jérémie Mercier. Aujourd'hui, on va reparler du Covid et de la crise qui vient de passer. J'ai encore le plaisir d'être avec le professeur Denis Rancourt, qui était professeur de physique à l'Université d'Ottawa et qui est chercheur aujourd'hui à l'Association des Libertés Civiles de l'Ontario. Bonjour Denis Rancourt ![Denis Rancourt] : Bonjour ! Ça me fait plaisir d'être là.[Jérémie Mercier] : Aujourd'hui, on va parler d'un deuxième article que vous avez écrit sur le Covid et notamment cette histoire de « pic de surmortalité » qu'on a observé dans plusieurs pays. Et d'après vos analyses, ce pic n'est pas lié directement à la maladie, mais il serait lié à une réponse politique inadaptée à cette épidémie. Est-ce que vous pouvez expliquer ce que vous avez découvert en analysant la mortalité toutes causes confondues dans certains pays ?[Denis Rancourt] : Je vais commencer par dire que c'est important de regarder la mortalité toutes causes confondues. Parce qu'essayer d'attribuer la cause de la mortalité dans des situations compliquées comme celle-là où il y a des conditions de comorbidité et où c'est un virus qui s'ajoute à la vulnérabilité des gens et qui vient s'imposer sur notre système immunitaire, c'est ça, finalement, c'est tellement imposant que ça cause la mort. Dans des conditions comme ça, très compliquées, c'est presque impossible de vraiment bien attribuer et on se demande qu'est-ce que ça veut dire d'attribuer une cause principale de la mortalité. Alors ce que les chercheurs font, c'est qu'ils regardent la mortalité toutes causes confondues par semaine, par mois ou par jour. Ils essaient de regarder s'il y a des cycles ou des anomalies dans ces données. Quand on regarde cette courbe, on voit des bosses. On voit toujours une augmentation de la mortalité l'hiver, dans les pays de moyennes latitudes, c'est très régulier cette affaire, et c'est dû justement aux maladies respiratoires virales. Parce que quand une maladie virale nous attaque et les petites particules entrent dans nos poumons, nous infectent, le système immunitaire se met en branle et ça exige une grande énergie métabolique. Donc notre système va aller chercher cette énergie-là, va même fermer des fonctions importantes du corps pour pouvoir fournir cette énergie. Ça met un stress métabolique extrême sur le corps, et donc les personnes qui sont les plus vulnérables vont être à risque. Même des personnes qui ont des conditions cardiaques vont mourir de ce virus. Donc ce qu'on voit et on sait ça depuis plusieurs décennies, c'est qu'il y a des grands maximums de morbidité. On appelle ça « la charge hivernale de morbidité ». Je peux montrer des courbes, je ne sais pas si on les a montrées la dernière fois mais je peux en montrer quelques-unes là. Par exemple aux États-Unis, ces dernières années, disons à partir de 2014 jusqu'à très récemment, on voit à chaque hiver une grande augmentation de la morbidité toutes causes confondues, comme ça, à chaque hiver. Et puis dernièrement, il y a ce pic et il y a un pic très très fin qui vient s'ajouter. Et ce pic très très fin, on le voit dans beaucoup de juridictions. On le voit en Europe, dans plusieurs pays européens. On le voit dans plusieurs états aux États-Unis, mais il y a certains états où il n'existe pas. Alors ça dépend de ce qu'on a fait, comment on a réagi, à savoir si ce pic va être présent ou pas. Et ce pic est un pic extraordinaire parce qu'il ne peut pas être dû à un virus. Ça ne peut pas être une cause naturelle si on veut, parce qu'il est en synchronicité parfaite avec la déclaration de la pandémie par l'OMS.[Jérémie Mercier] : Si je comprends bien, ça veut dire que cette surmortalité qu'on observe effectivement dans un certain nombre de pays, elle n'est pas naturelle. Elle n'est pas liée à quelque chose de biologique, en fait. C'est ça que vous voulez dire ?[Denis Rancourt] : C'est clair parce que le même pic a lieu exactement au même moment, de la même façon, qu'on soit en Europe, ou à un bout des États-Unis, ou à l'autre extrême des États-Unis, ou au Canada. Dans tous les pays où il y a une grande mortalité due à ces grippes saisonnières-là, il y a ce pic. Mais il a lieu exactement au même moment et c'est immédiatement après qu'on ait déclaré la pandémie et après que l'OMS ait demandé aux nations de préparer leurs hôpitaux pour cette pandémie. Cette préparation-là des hôpitaux, c'est, je pense, ce qui a causé cette mortalité accélérée.[Jérémie Mercier] : Quand on parle de préparation des hôpitaux, ça veut dire quoi ?[Denis Rancourt] : Ça veut dire enlever les patients qui occupent des places pour des soins intensifs et les mettre ailleurs. Et ça veut dire aussi - il y a eu toute une campagne qui incluait des « lockdowns » - ça veut dire aussi qu'on met les gens en isolement et surtout les vieillards. On ne permet plus les visites de nos personnes âgées dans les foyers. On met des personnes infectées avec ces gens-là parce qu'on veut vider les hôpitaux. Tout ça fait en sorte qu'il y aurait normalement une accélération de la mortalité parce que - j'ai expliqué ça la dernière fois - le mode de transmission de cette maladie, c'est à travers des très fines particules aérosols qui sont en suspension dans l'air fluide. Donc ces particules-là sont à haute densité dans des endroits où il y a des personnes comme ça. Et plus on isole, plus on ferme les portes, on n'ouvre pas les portes et il n'y a pas des gens qui se promènent, moins il y a de courants d'air, etc., plus l'air est stagnant si on veut, plus ces très fines particules vont rester en suspension dans l'air et vont augmenter leur densité. Alors, le fait de stresser ces personnes-là avec le fait qu'ils ne peuvent plus voir leurs familles, ça change leurs habitudes, on leur enlève du personnel de soutien et on les met dans un environnement où il y a ce pathogène dans l'air constamment, on devrait s'attendre à ce que ça cause une grande mortalité et je crois que c'est ce qui s'est passé. Parce que ce pic est un pic absolument anormal. Je vais remontrer cette courbe-là. Il est anormal parce qu'il est très très fin et la largeur à mi-hauteur de ce pic est d'environ 3 ou 4 semaines. Les autres pics qui ont l'air fin, en fait, ils ont une largeur à mi-hauteur qui est plus de l'ordre de 12, 14, 16 semaines. À travers plusieurs décennies, on peut aller très loin, il n'y a jamais un pic aussi fin que ça. Donc, il est très fin et il est très tard dans le cycle dans la saison. J'ai mis des lignes verticales où il y aurait eu un pic les autres saisons. On voit que tous les pics et tout ce qui se passe, les maximums sont toujours du côté plus tôt sur les pics. Et ça, c'est vrai là, on peut descendre 30 ans, 40 ans, on peut regarder tous les pics - il y a des très bonnes données aux États-Unis par semaine - il n'y a jamais un pic qui est si tard, qui est si fin et qui est parfaitement synchrone à travers des continents : on peut être d'un océan séparé et il a lieu en même temps.[Jérémie Mercier] : Est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer que c'est parce que, on va dire aujourd'hui, le monde est très connecté, il y a des moyens de communication, il y a l'avion, beaucoup plus qu'il y a 20 ou 30 ans, par exemple. Et d'autre part, est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer que c'est parce que cette maladie est nouvelle et que ce n'est pas une grippe normale ?[Denis Rancourt] : Il faut que le virus soit nouveau de façon vraiment extraordinaire et magique pour pouvoir causer un pic de mortalité comme ça au même moment, partout dans le monde. Je pense qu'on aurait du mal à trouver un code génétique qui puisse créer cet effet-là (rires). Non, ce n'est pas naturel. D'ailleurs, je pense que c'est important de dire que ces pics-là et je peux montrer des pics pour une plus grande période de temps aussi. Ces pics-là aux États-Unis, sur une échelle de, je ne sais pas, 20 ou 30 ans là, on voit à quel point ce phénomène est régulier. Il y a une charge de mortalité hivernale qui est toujours à peu près la même, il y a des différences dans les détails, mais d'une année à l'autre, c'est toujours à peu près la même chose. Et ça, c'est indépendamment du virus précis ou des virus précis qu'on imagine cette saison-là qui prédominent. Parce qu'il y a toujours plus qu'un virus. Ils sont présents avec nous, ils ont co-évolué avec l'humain depuis que nos ancêtres sont sur la Terre, il y a 5 millions d'années. Ces virus qui donnent des maladies respiratoires sont avec les animaux depuis qu'il y a des animaux qui respirent l'air. Je veux dire, ça fait depuis toujours. Donc, je pense que les virologues aiment bien découvrir un nouveau virus et attribuent beaucoup de propriétés magiques à un nouveau virus parce qu'ils ont maintenant des technologies qui leur permettent de dire : « Bon, eh bien c'est un code génétique qui est différent de telle façon », etc. Mais il reste que ces virus se propagent toujours par des particules aérosols, c'est le mode de transmission. Et ils donnent à peu près toujours les mêmes symptômes parce qu'ils attaquent des cellules sur la paroi, les alvéoles, etc., dans les poumons. Et il y a une réponse du système immunitaire qui est toujours à peu près la même, qui a le même fonctionnement, on a la même série de symptômes. En gros, c'est le même satellite de symptômes à chaque fois. Et souvent, quand on fait des mesures poussées avec des patients, on trouve qu'ils sont souvent infectés par plus qu'un virus. Il y a coinfection de plusieurs virus en même temps. Alors, c'est un petit peu un monde idéalisé du virologue de penser que c'est une espèce de virus très particulière, qui a des propriétés très particulières. Non, ils font toujours à peu près la même chose et ils sont à peu près toujours aussi virulents. Ils sont très virulents à cause du mode de propagation par les particules aérosols. C'est des virus qui nécessitent « a minimum infective dose », donc la charge qui va donner l'infection est très petite. Il suffit d'une seule particule aérosol qui pénètre bien dans le poumon pour qu'on soit infecté. Toutes ces maladies respiratoires virales sont à peu près pareilles, elles ont à peu près les mêmes comportements. Et on sait, on a des grippes, des rhumes, etc., tous les hivers, on connaît des gens qui les ont, et il y a une mortalité accrue l'hiver qui est là depuis toujours. Donc, c'est important. Il y a ce pic anormal que vous avez signalé, mais il faut aussi insister sur le fait que la charge de mortalité totale n'est pas différente. Même s'il y a eu un pic très fin additionnel, par exemple aux États-Unis, je vais remontrer le graphique. Ce pic est très fin, et la mortalité totale de la « charge hivernale », c'est l'aire sous la courbe si on veut, au-dessus de ce minimum d'été, ça serait la charge hivernale. Alors l'aire sous la courbe ici est à peu près la même qu'ici, qu'ici, qu'ici, etc. C'est toujours statistiquement dans la norme. Ça c'est très important, c'est la première observation. C'est que même s'il y a des détails dans la forme, même s'il y a eu un accident ou une cause qui est due à l'intervention gouvernementale, à mon avis, il reste qu'on ne peut pas tuer beaucoup plus de personnes que les personnes vulnérables qui sont mises à risque quand elles attrapent une maladie respiratoire virale. Donc, c'est à peu près la même charge. Ce n'est pas un pathogène qui, soudainement, attaque l'être humain d'une façon complètement nouvelle et qui est plus virulent que la norme, que ce qui est statistiquement observé pour ce genre de maladies. Et l'autre point qui est important je pense à soulever, c'est que ce qui va déterminer la mortalité dans une population est beaucoup plus déterminé par l'état de la santé immunitaire des habitants, des gens, et la structure de cette santé dans la population, à quel point les gens sont en santé au niveau de leur réponse immunitaire. Ces facteurs-là sont beaucoup plus importants que de savoir exactement de quel virus on parle. C'est ça qui va déterminer la chose. Alors j'ai décrit une revue de la science qui démontre ça dans ce même article. Et on peut même aller dans le passé des épidémies de maladies respiratoires virales qui ont été très meurtrières, et l'ont été à des périodes et dans des géographies, dans des endroits, dans des sociétés où les personnes, les travailleurs étaient très stressés. Ils avaient des conditions de travail dans le passé - comme lors de la grippe de 1918 - il y avait des conditions de travail extrêmement dures. Ils ne dormaient pas beaucoup, ils étaient mal nourris. Ils avaient le stress de savoir qu'ils pouvaient perdre leur job à n'importe quel moment. Ils faisaient des heures épouvantables. Et quand un virus de ce type-là s'est propagé dans des populations comme ça, il y a eu un très haut taux de mortalité, incluant des jeunes hommes adultes qui étaient dans des conditions très stressées comme ça. Et je pense donc que ça a plus affaire avec la condition de santé des populations que des virus précis à l'époque qui sont là et qui co-évoluent avec nous depuis des millions d'années et qui sont toujours là. C'est mon point de vue, ayant fait une revue de la littérature scientifique.[Jérémie Mercier] : Donc, il y a plusieurs choses à retenir. Du coup, si je comprends bien, la première c'est que ce pic de surmortalité qui est arrivé tardivement en 2020, n'est pas un pic naturel. Il n'est pas lié à une épidémie. Il est lié à une réponse gouvernementale disproportionnée qui a créé cette surmortalité.[Denis Rancourt] : Je vais interrompre une seconde. Oui, ce que vous dites est absolument vrai. Si on faisait les mêmes types d'interventions avec à peu près n'importe quel groupe de virus qui est actif cette saison-là, quel qu'il soit, on causerait une accélération des mortalités de la même façon, avec un pic comme ça, avec n'importe quel virus qui cause des maladies respiratoires et qui est actif l'hiver. C'est actif l'hiver parce que les particules aérosols sont stables l'hiver, et sont en suspension l'hiver parce que l'humidité absolue est basse et ça les stabilise. Dès qu'on entre dans une saison plus chaude, l'humidité absolue augmente, les particules ne restent pas en suspension et la transmissibilité de la maladie chute énormément, ça ne se transmet plus. Alors on prend n'importe quelle saison où il y a toujours des virus comme ça, où il y a toujours une charge hivernale de mortalité, et on renferme les gens, on les stresse, on les expose, on leur enlève leur famille, on leur enlève le personnel de soutien, on ferme les portes et on attend qu'ils soient infectés et qu'ils meurent. On va avoir le même résultat.[Jérémie Mercier] : Donc si on refait quelque chose type confinement et stresser tout le monde cet automne ou cet hiver qui vient, on aura le même résultat : une surmortalité.[Denis Rancourt] : À moins qu'on découvre exactement les actions critiques qui ont été les plus importantes et qu'on les évite, on aura le même résultat. Si on répète la même chose, on aura le même résultat. En d'autres mots, je peux vous dire avec certitude qu'il y aura certainement une « deuxième vague ». Les gens parlent de la deuxième vague, il y en a toujours. Il y a toujours une vague à chaque saison. Chaque hiver, il y a une vague de mortalité et elle est due à ces virus qui causent des maladies respiratoires. Même si la cause de mortalité c'est une condition cardiaque, la personne avait aussi une infection virale qui a mis une surcharge sur son système immunitaire qui a causé sa mort. Il va certainement y avoir, il va continuer à y avoir des vagues de mortalité à tous les hivers. L'hiver est inversé dans l'hémisphère sud. C'est la période où l'humidité absolue est basse et c'est à ce moment-là qu'on voit ça. C'est très intéressant de voir qu'il y a une très fine bande où il y a haute transmissibilité de ces maladies-là, à une latitude bien définie, où les températures sont froides, de sorte à ce qu'il y ait une basse humidité absolue. Et si on va beaucoup plus au nord où c'est plus froid, on perd la transmissibilité, et si on va vers l'équateur où c'est plus chaud, il y a plus d'humidité, il n'y a pas de transmissibilité. C'est nécessairement toujours des maladies qui vont affecter les nations aux latitudes intermédiaires, et la physique de ça est bien comprise. On sait maintenant que la transmissibilité est contrôlée par l'humidité absolue depuis dix ans. Donc tout ça s'enchaîne pour qu'on arrive à comprendre ce phénomène-là.[Jérémie Mercier] : Ce qui est tragique quand vous dites que c'est tout à fait connu ce mécanisme, c'est que moi, en France, quand j'écoute les soi-disant experts, ils ont l'air d'ignorer complètement ce phénomène, de savoir comment ça se produit. Y compris même le fameux professeur Raoult, qui est vu comme un sauveur par beaucoup de gens et qui dit beaucoup de choses intéressantes, mais qui ne semble pas comprendre comment se transmettent ces maladies virales respiratoires.[Denis Rancourt] : Oui, c'est vraiment triste et je pense que c'est parce que trop de médecins et trop de chercheurs médecins n'essaient pas de vraiment comprendre les mécanismes d'une façon fondamentale. Ils vont se fier à la littérature scientifique. Dans la littérature scientifique, les scientifiques vont dire tout et n'importe quoi parce qu'il faut que leurs articles soient publiés. Il y a un processus de révision qu'en anglais on appelle « peer review », et donc on doit admettre que les travaux de tout le monde qui risque d'être des reviewers sont corrects. Alors les modes de transmission, c'est les fomites, c'est les gouttelettes de crachats, c'est tout ce qu'on veut, le contact avec les mains, il y a plein de choses, tout est bon. Parce qu'on peut toujours faire une étude où on démontre par exemple que les virus vont survivre longtemps sur une surface. Tout est possible, mais peu de choses sont probables. C'est ça qu'il faut comprendre. Il faut chercher les mécanismes qui de façon efficace sont les mécanismes dominants. Il faut chercher les études qui ont vraiment démontré que c'est ça le mécanisme dominant. Et il faut comprendre cette étude-là assez pour être convaincu de ses résultats. Donc moi, en tant que chercheur, en tant que physicien, c'est mon approche. Je passe par la compréhension, je regarde les méthodes qui ont été employées, la logique, et j'essaie de me faire une idée. Qu'est-ce qui est dominant ? Qu'est-ce qu'on peut mettre de côté ? C'est bien beau, on a parlé de ça, mais est-ce que c'est important ? Est-ce qu'il y a une démonstration que c'est important en termes de ce mécanisme de transmission ?[Jérémie Mercier] : Donc quand vous parliez de « deuxième vague », en fait il s'agit plutôt de la cinq millionième vague depuis l'existence de l'humanité.[Denis Rancourt] : Exactement, exactement.[Jérémie Mercier] : Donc on était à la cinq millionième moins une vague cet hiver et on passera à la cinq millionième vague l'hiver prochain.[Denis Rancourt] : On peut se poser la question est-ce qu'on veut éliminer l'impact des maladies virales respiratoires sur la mortalité dans nos sociétés ? Est-ce que ça serait une bonne chose de l'éliminer ? Je pense que c'est une question très fondamentale et très importante. Moi, j'aurais tendance à répondre de la façon suivante. Je dirais que non. Il est très possible que ce virus est en relation symbiotique avec l'être humain et avec les animaux. Parce que c'est une maladie qui la grande majorité du temps avec les individus en santé n'est pas mortelle du tout. Mais qui nous oblige à prendre un repos, un arrêt. On est obligé de dire ok, notre système immunitaire a une grande demande énergétique en ce moment, ce n'est pas le temps de jouer avec le feu, puis de continuer à avoir une activité physique ou intellectuelle et de continuer à travailler. Ce n'est pas le temps de prendre des médicaments qui vont nous permettre de continuer parce qu'on se met à risque en faisant ça. C'est le temps de se reposer, il faut boire et manger, il faut se nourrir, il faut se reposer, il faut prendre un temps d'arrêt. Il faut juste admettre qu'on vit dans un monde où il y a des fois, où on est obligé de prendre un temps d'arrêt. Les circonstances sont telles qu'on y est juste obligé, et développer la confiance que notre système immunitaire va s'en occuper, on va guérir et on va retourner à la normale. Tout le monde a l'expérience personnelle de ce cycle, de cette grippe. Et je pense que les gens qui l'acceptent et qui voient que c'est l'occasion de se reposer et qui voient ça comme une bonne occasion, c'est bon pour eux. Et potentiellement aussi, il se passe quelque chose de très important dans notre système immunitaire parce que notre système immunitaire est sans cesse en train de s'adapter aux nouveaux pathogènes, apprendre de nouvelles choses et peut-être que cet apprentissage-là est cumulatif. Peut-être que le fait d'avoir régulièrement des grippes pas espacées de trop d'années où on n'a pas de grippe, ça nous protège pour la prochaine grippe, ça nous protège pour plus de choses à venir. On sait que si on est très protégé pendant une période longue, quand on est exposé à la maladie qui maintenant s'est développée en infectant les autres et en se développant en continu, mais que nous, on est infecté comme une population qui serait isolée, par exemple je pense aux Amérindiens d'Amérique, là ça peut être vraiment mortel, là ça devient vraiment virulent. Donc, il y a toutes ces choses à considérer. C'est tellement compliqué comment notre système évolue et notre coexistence avec ces virus, qu'intervenir dans une absence presque totale de connaissances, même si on pense qu'on est très savant, ce n'est peut-être pas une bonne idée.[Jérémie Mercier] : D'autant plus que d'après ce que vous avez découvert, d'après les résultats et les données qu'on peut trouver de la part des gouvernements, il n'y a même pas de surmortalité globale, toutes causes confondues, pour la saison.[Denis Rancourt] : Il n'y a pas un signal qui est statistiquement hors norme. Il n'y a pas eu un virus qui est mortel, hors norme. Il n'y a pas eu une variété pathogène qui est plus dangereuse que la norme l'hiver. Un point c'est tout. Pour ça, les données sont claires, c'est non ambigu et c'est des données robustes. Alors, n'importe quel gouvernement qui parle comme si on était dans un danger imminent dû à un nouveau virus, eh bien c'est essayer de générer la peur et la panique. C'est irresponsable et c'est faux ![Jérémie Mercier] : Ok. Donc, à la fois on est dans l'exagération des mesures qui ont été prises face à ce « nouveau virus », qui ont été extrêmement problématiques parce qu'elles ont généré une surmortalité sur un temps très court, juste après l'annonce par l'OMS de la pandémie. En plus de ça, on est dans l'exagération des chiffres aussi, puisqu'en réalité, l'épidémie saisonnière virale respiratoire n'a pas tué plus. Donc on est vraiment dans une double exagération. Mais en plus de ça, à cause de - ou grâce à - ces exagérations qui font peur à tout le monde, on permet de prendre des mesures liberticides d'une part, et fausses d'autre part en termes de santé, pour soi-disant enrayer cette épidémie. Notamment, on a parlé ensemble des masques et il y a eu quelque chose de très intéressant qui s'est passé. Pendant très longtemps, l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, n'a pas recommandé au public de porter des masques parce qu'on n'avait pas de preuves de l'intérêt de porter des masques. Et il y a eu un revirement de situation début juin, où tout d'un coup l'OMS s'est mise à recommander le port du masque dans les pays qui étaient « infectés » et où les distanciations sociales n'étaient pas possibles. Alors ça, ça vous a fait réagir. J'aimerais avoir votre opinion sur ce sujet et en savoir un peu plus aussi sur cette lettre ouverte à l'OMS que vous avez écrite il n'y a pas longtemps, il y a une semaine à peu près.[Denis Rancourt] : Oui, je suis coauteur de cette lettre avec le directeur général de l'Ontario Civil Liberties Association et nous avons écrit conjointement donc à l'OMS pour dire : « Écoutez, on a fait une revue détaillée de la littérature scientifique. Voici les résultats : il n'y a aucune raison, il n'y a aucune base scientifique de dire que les masques dans la population générale, ça peut aider. Il y a un grand potentiel de danger de faire une telle recommandation. Donc, c'est dangereux ce que vous faites, c'est irresponsable et ce n'est pas basé sur la science ». Alors c'est une lettre de 9 pages où on détaille ça et je suis très heureux qu'elle a été traduite en français pour le monde francophone. Et puis, on explique d'abord qu'il n'y a rien dans la science qui appuie cette situation-là. On explique que même l'OMS admet qu'il y a un danger parce que le masque devient capteur de pathogènes et de substances pendant toute une journée, donc il y a une concentration de ces pathogènes près du visage. On peut toucher ce masque, le manipuler, quelqu'un d'autre peut le toucher, etc. Donc il y a des dangers potentiels, même s'ils n'ont pas été démontrés, associés à ça, à la transmission par le contact. Quand pendant longtemps on respire et donc on concentre ces particules-là. Il y a toutes sortes de dangers et on a fait une grande liste des dangers potentiels. Il y a aussi un affront à la liberté civile parce qu'il y a quelque chose de fondamental dans la société, c'est le fait que l'individu a le droit, un droit fondamental de déterminer pour lui-même le risque par rapport à son corps et à son action dans le monde. Évaluer le risque, c'est quelque chose de personnel, c'est quelque chose qui dépend de notre personnalité, de notre culture, de nos circonstances précises, de notre santé, etc. L'évaluation du risque, c'est une activité très personnelle, et quand le gouvernement nous impose son évaluation du risque, c'est une imposition autoritaire, qui en plus dans ce cas-ci, n'est pas basée sur un élément scientifique quelconque. Alors c'est purement appliquer une autorité qui va directement au cœur d'une liberté personnelle fondamentale. Parce qu'on détermine pour nous-mêmes le risque à savoir si on va sortir dehors, à savoir si on va marcher sur le trottoir, si on va accepter un traitement, si on va s'habiller d'une certaine façon, se montrer d'une certaine façon, il y a un risque associé à ça. On évalue ces risques-là pour nous-mêmes et c'est comme ça qu'on vit notre vie. Si maintenant, un gouvernement commence à nous dire, nous imposer des risques par rapport à des actes précis, nous impose des choses, c'est vraiment briser avec cette liberté fondamentale et c'est très dangereux. On va vers un État totalitaire. Donc, on a essayé d'expliquer ça. C'est en plus des dangers médicaux des masques.[Jérémie Mercier] : Alors on a fait cette vidéo, je mettrai le lien pour voir cette vidéo qu'on a faite ensemble sur l'absence d'efficacité des masques, à la fois pour se protéger et pour protéger les autres. Parce que souvent aujourd'hui le masque est promu aussi pour des raisons altruistes. On dit : « Ah oui, mais si vous ne mettez pas le masque, vous êtes un danger pour les autres, vous êtes un danger potentiel pour les autres ». Donc on va jouer sur la culpabilité des gens pour leur faire mettre le masque en fait, beaucoup.[Denis Rancourt] : Oui. Il n'y a aucune démonstration scientifique de cette idée que c'est pour protéger les autres. Toutes les études qui sont des « controlled randomized trial », avec ce qu'on appelle des « verified outcomes » où on vérifie vraiment qu'il y a eu infection, pas juste des anecdotes, des choses comme ça. Toutes les études sérieuses ont montré qu'il n'y avait pas plus d'infections dans des milieux où les gens portaient des masques. Alors que ça soit d'une personne à l'autre ou des patients qui sont présents dans un système clinique. Toutes les études n'ont montré aucun avantage. On arrive à comprendre ça à travers le mécanisme de ces très fines particules aérosols. Si elles peuvent pénétrer à l'intérieur, elles peuvent sortir tout aussi facilement par les voies de plus basse indépendance pour le flux de l'air, un point c'est tout. Si ça n'empêche pas l'entrée, ça n'empêche pas la sortie non plus.[Jérémie Mercier] : Alors cette lettre est très intéressante, elle est aussi en français, je mettrai le lien sous la vidéo. Est-ce que ça a donné lieu à un retour de l'OMS, à qui cette lettre est adressée ? Où est-ce que ça en est aujourd'hui ?[Denis Rancourt] : Ça fait juste une semaine qu'on a envoyé la lettre, alors on n'a pas eu encore de réponse et je ne sais pas si on va en avoir une. Moi, je pense que s'il y a une pression mondiale ou médiatique assez grande, ils vont émettre un communiqué de presse pour répondre à cette lettre. Mais je ne sais pas si ça va se passer. Typiquement, dans le passé, quand il y a eu des controverses, ça s'est fait de cette façon-là. Par contre, cette lettre est un document très important qui amène tous les arguments clés contre les masques à un endroit. Et donc on utilise ce document-là comme notre point d'appui dans une campagne en Ontario pour demander aux maires des municipalités d'arrêter de passer des règlements pour imposer les masques partout. Parce que de plus en plus, ça se répand un peu comme un virus cette tendance d'imposer les masques. On se bat communauté par communauté, ville par ville, en Ontario, contre ces lois complètement stupides. Surtout l'été, ça n'a aucun sens. Et puis, on verra qu'est-ce que ça va donner. Pour l'instant, les maires des villes et les personnes élues qui représentent les citoyens dans les villes, leurs réponses sont absolument ridicules. Ils nous répondent, et ils nous répondent des choses qui démontrent à quel point ils n'ont rien compris et ne comprennent rien, et puis ils réagissent par la peur. C'est fou ![Jérémie Mercier] : C'est-à-dire qu'ils veulent se couvrir d'un point de vue légal peut-être, si jamais il y avait un nouveau « cluster ».[Denis Rancourt] : Mais les représentants de conseils, etc., souvent, ils vont juste dire ce qu'ils pensent vraiment. Puis, on s'aperçoit que ce qu'ils pensent vraiment, c'est qu'ils ont peur. Ils croient sérieusement qu'ils sont en train de sauver des vies en imposant des masques à la population générale, dans tous les commerces, partout. De toute évidence, ils n'ont pas lu la lettre et ils n'ont pas lu les recherches scientifiques, ils n'ont pas consulté les experts. Ils font juste réagir de façon, par automatisme, très émotionnelle, en nous accusant d'être de mauvaise foi, etc. On a rendu toutes ces lettres publiques et il y en a qui sont pas mal spéciales.[Jérémie Mercier] : Ok, je veux bien avoir le lien vers ces lettres publiques. Ça serait intéressant aussi de voir les réponses de ces municipalités. Donc, qu'est-ce qu'on peut souhaiter à cette lettre ouverte à l'OMS ?[Denis Rancourt] : Moi, je pense qu'on ne va pas gagner cette bataille par la raison, on ne va pas gagner cette bataille avec la science. Moi, je fais ces arguments, je fais ces recherches pour donner un appui aux gens qui veulent bien comprendre pourquoi c'est légitime qu'ils refusent de porter des masques. Je pense qu'il faut qu'il y ait une résistance, il faut que les gens s'organisent et fassent de la désobéissance civile. Mais qu'ils ne le fassent pas seul, qu'ils le fassent au moins à 2, à 3, à 4, qu'ils en parlent, qu'ils aillent ensemble, qu'ils documentent bien ce qui se passe, comment les autorités les approchent, et qu'ils le rendent très publique à travers les médias sociaux, etc. Qu'ils documentent leurs actions, qu'ils soient polis, qu'ils ne résistent pas, si on veut les arrêter, etc. Il ne faut pas qu'il y ait de résistance physique, mais je pense que c'est une bonne occasion de faire de la désobéissance civile. Ça a été démontré comme étant très efficace aux États-Unis, par rapport, par exemple, que les noirs aient le droit de prendre les autobus, manger dans les restaurants, etc. Mais c'est la même chose là, on nous impose qu'on ne peut pas rentrer dans des commerces parce qu'on refuse de mettre ce symbole d'obéissance qui est le masque. Alors, c'est l'occasion parfaite, c'est des circonstances qui sont telles que la désobéissance civile a une chance de fonctionner. Et je pense que c'est en montrant qu'on n'accepte pas cette autorité qui n'est pas légitime parce qu'elle n'est pas basée sur la science et sur un vrai danger. C'est l'occasion de démontrer qu'on n'accepte pas ça. Au début, c'est lent. Il n'y a pas beaucoup de gens qui vont être de notre côté. Même des voyageurs dans les autobus vont nous agresser parce que nous, on refuse de mettre des masques, c'est typique ça. C'est typique des premières réactions. Mais à la longue, si on continue, je pense que ça pourrait créer une plus grande ouverture d'esprit et une plus grande conscience dans la population générale.[Jérémie Mercier] : Super intéressant ! Merci beaucoup pour ce retour et cette proposition, cette invitation même, à la désobéissance civile sur la question des masques dans le cadre de cette épidémie virale respiratoire qui est à sa fin en fait, dans les latitudes moyennes, donc de Covid. Et qui n'a pas de rapport avec les masques puisque les masques ne peuvent pas physiquement arrêter, ni dans un sens, ni dans l'autre, les transmissions de virus, d'une maladie qui n'a pas été tellement mortelle, finalement. Donc, c'était hyper intéressant de pouvoir remettre les choses à plat. Merci beaucoup Denis Rancourt. Je vous dis à tous et à toutes, à très bientôt ! Et je l'espère voir beaucoup plus de visages sans masque quand je me promènerai dans les rues prochainement (rires).[Denis Rancourt] : Ça m'a fait plaisir, à la prochaine ![Jérémie Mercier] : Merci beaucoup Denis, à bientôt ! Au revoir.[Denis Rancourt] : Bye !